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Yotta Capital : un fonds d’investissement au service de l’industrie française

Yotta Capital, levier économique des entreprises industrielles françaises, se positionne comme un fonds d’investissement et d’aide à la transition digitale et écologique. Entretien avec Xavier Herrmann, associé fondateur.

« Nous avons eu l’envie de créer avec Benoit Perrot un fonds pour valoriser l’industrie française ». Lancé en 2019, Yotta Capital s’est donné pour mission d’accompagner les PME industrielles françaises dans leur transformation vers l’Industrie du Futur. Leur ambition : redynamiser les entreprises tricolores en misant sur les enjeux phares de l’industrie de demain.

De l’évolution du rôle des fonds d’investissement

Les fonds d’investissement peuvent parfois sembler opaques. Des stéréotypes qui nourrissent une image opposée aux ambitions et aux valeurs de Yotta Capital, acteur du système économique français qui œuvre pour la pérennité du secteur industriel. Le fonds investit en particulier dans les small caps, entreprises dont le CA est inférieur à 100M€.

Pour Xavier Herrmann, « Yotta se situe, à l’échelle de l’actionnaire, en accompagnateur des entreprises dont les dirigeants se sentent souvent seuls sur le développement stratégique ». En effet, la palette de compétences du chef d’entreprise ne lui permet pas systématiquement une maîtrise et une vision globale de la gestion de sa société. Dès lors, le fonds revêt un rôle défini par Xavier Herrmann de « conseiller financier au sein des conseils d’administration et d’accompagnateur en matière d’investissement ». A travers son action, il favorise ainsi la croissance et le développement des compagnies industrielles et en bout de ligne, lorsque l’accompagnement est une réussite, permet de créer de l’emploi sur l’ensemble du territoire. Un cercle vertueux de l’investissement dont le fonds fait partie intégrante.

Intervention sur les volets écologique et digital

A la différence des fonds dits « d’impact » dont le rendement financier n’est pas la principale priorité, Yotta Capital vend en premier lieu un rendement financier. En parallèle, il fixe avec les chefs d’entreprise des objectifs extra financiers parmi lesquels la réduction de leur empreinte carbone. Xavier Herrmann explique que « l’analyse environnementale a été intégrée car les sociétés occidentales n’acceptent plus le développement d’entreprises non pérennes. Elles doivent désormais s’inscrire dans une logique de durabilité ». Le fonds est signataire de l’initiative Climat international (iCi), groupe de travail de la commission ESG (Environnemental, Social et de Gouvernance) de France Invest lancée en 2015 lors de la COP 21. Une charte ESG qu’applique Yotta Capital à l’ensemble de ses process internes, mais également aux feuilles de route mises en place avec les entreprises conseillées. Une manière de formaliser les engagements énoncés en actions concrètes. Pour Xavier Herrmann, « les sociétés qui ne prennent pas à bras le corps ces objectifs de décarbonation vont subir une décote ou vont disparaitre. Il est primordial de prendre le virage aujourd’hui pour soutenir le niveau de compétitivité international ».

Le second axe d’accompagnement est celui de la digitalisation des usines françaises. Cette transition digitale, déjà engagée au sein de l’écosystème industriel qui s’effectue en accord avec les PRI (Principles for Responsive Investments), doit permettre à la France de maintenir ce niveau de compétitivité dans le monde. Ce réseau d’industriels internationaux réuni autour des PRI, initié par l’ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Kofi Annan, travaille de concert pour faciliter l’intégration de ces normes dans les pratiques des industriels. En permettant aux entreprises d’investir dans leur infrastructure, Yotta Capital s’inscrit dans cette démarche.

Embrasser la quatrième révolution industrielle

Adressé aux industriels tricolores des secteurs de la mobilité et du transport, de l’électronique, des biens d’équipement et de la chimie notamment, Yotta Capital exclue les startups de son champ d’intervention pour privilégier les PME. Les entreprises doivent, pour bénéficier de ce fonds, avoir démontré leur capacité à rentabiliser leur production et comptabiliser un chiffre d’affaire entre 5 et 50 millions d’euros. L’entreprise doit aussi témoigner de sa volonté et de sa capacité à croître, en plaçant les enjeux de l’Industrie du Futur au cœur de sa stratégie.

En investissant uniquement dans l’Industrie du Futur, l’ambition de ce fonds est de faire converger le monde de la technologie avec celui de l’industrie. « Nous croyons en la force et en la capacité de l’industrie française à relever les défis du XXIe siècle et à embrasser la quatrième révolution industrielle. L’industrie française a toutes les cartes en main pour devenir un des acteurs majeurs et compétitifs de l’industrie mondiale ».

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