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Reprise : quels dispositifs pour accompagner l’industrie ?

Soutien à la transformation industrielle par l’innovation, mesures d’urgence, plans sectoriels… Tour d’horizon des dispositifs qui accompagnent la reprise de l’industrie française.

Relancer la machine. Alors que la France entame la deuxième phase de son déconfinement, l’industrie montre des signes de redémarrage encourageants. Son niveau d’activité atteint désormais 71% de celui du mois de janvier 2020, d’après l’indice de la reprise Kayrros-EY Consulting pour Les Échos. Pour soutenir le rebond amorcé mi-mai, de nombreux dispositifs existent. 

Se réinventer : les dispositifs qui soutiennent l’innovation

La crise offre aussi l’opportunité d’accélérer la transformation industrielle. Plusieurs dispositifs de financement, qui associent subventions et avances récupérables, sont ouverts sous la forme d’appels à projets. 

  • L’appel à projets structurants pour la compétitivité (PSPC) finance la collaboration entre une entreprise et un laboratoire. Elle s’adresse aux projets d’un montant de 4 à 50 millions d’euros. « L’idée est d’aider à développer une offre très différenciante par l’innovation, pour obtenir des parts de marché significatives », précise Agnès Laurent-Moreau, responsable du domaine industrie à la direction de l’innovation de Bpifrance. De nombreux projets industriels en ont bénéficié en 2019. Un nouvel appel vient d’être lancé pour financer la recherche de solutions contre le Covid-19. Prochain relevé : le 30 septembre 2020.
  • L’aide à la création de plateformes d’accélération vers l’industrie du futur soutient les projets de diffusion de technologies 4.0 (robotique, data, impression 3D…) dans l’industrie. « Un industriel ne va pas réaliser d’investissement coûteux sans maîtriser une technologie. L’objet de ces plateformes, c’est d’immerger les industriels dans ces technologies, pour leur donner envie de les acquérir ensuite », explique Agnès Laurent-Moreau. Le prochain relevé de projets est prévu le 6 juillet 2020.
  • L’appel à projets industriels d’avenir (PIAVE) pour le secteur de l’automobile « soutient des projets de diversifications des sous-traitants du secteur, qu’ils soient PME, ETI ou grandes entreprises ». Il s’agit d’accompagner la reconversion par l’innovation, pour réduire la dépendance à la filière automobile. L’appel est ouvert jusqu’au 29 juin 2020.
  • Le concours i-Nov comprend une thématique dédiée à La French Fab. En raison du Covid-19, la date de dépôt des dossiers a été repoussée au 1er juillet 2020. « Il vise soit les entreprises qui développent des moyens de production innovants pour l’industrie 4.0, soit les industriels qui innovent eux-mêmes dans leurs procédés », conclut Agnès Laurent-Moreau. 

En plus des aides accessibles via ces appels à projets, les entreprises industrielles peuvent bénéficier du soutien du fonds d’investissement sociétés de projets industriels (SPI)« Sa vocation est d’accompagner, par des investissements en fonds propres, le passage de l’innovation (un démonstrateur, un prototype…) à sa première application industrielle », explique Magali Joëssel, directrice du fonds. 

Amortir le choc : mesures d’urgence et plans sectoriels

De nombreuses mesures d’urgence, déployées pendant la crise, sont maintenues après révision de leurs montants ou de leurs conditions d’éligibilité. 

D’autres mesures, tels les prêts garantis par l’État, sont toujours accessibles dans des conditions identiques ou élargies. La liste complète des aides d’urgence est consultable ici. 

Dans les secteurs les plus touchés par la crise, des plans de relance spécifiques complètent les dispositifs d’urgence. Dernier secteur à en bénéficier : l’automobile. Annoncé par le président de la République le 26 mai dernier, le plan prévoit 8 milliards d’euros pour augmenter les montants de la prime électrique et de la prime à la conversion, soutenir les projets de relocalisation, et subventionner la robotisation et la digitalisation des usines. L’industrie aéronautique sera également soutenue. Son plan de relance, annoncé le 9 juin, prévoit 15 milliards d’euros utilisés sous forme de prêts garantis et pour abonder un fonds d’investissement. 

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