Depuis 2017, l’entreprise d’ingénierie industrielle ATS se digitalise afin d’accélérer sa transformation via de nouveaux services pour l’industrie 4.0. Le 1er décembre 2022, la PME s’est d’ailleurs vue labellisée « Vitrine Industrie du Futur. » Retour sur le parcours de la société.

« L’industrie du futur représente l’axe majeur du développement de l’attractivité chez les industriels », explique Jordan Lecat, directeur général des opérations chez ATS. Créée en 1989 en Bourgogne, l’entreprise spécialisée dans la conception industrielle et le monitoring n’a cessé de se développer, jusqu’à obtenir le label Vitrine Industrie du futur en décembre 2022. « Nous avons connu une phase d’accélération en 2017, en faisant partie de la troisième promotion de l’Accélérateur PME Bpifrance  », poursuit Jordan Lecat.  « En y accédant, nous avons pu travailler sur notre transformation digitale interne, nos innovations et aussi nous préparer à ce nouveau monde connecté 4.0. » Pour faire face à cet univers, ATS a d’abord créé un Lab innovation sur chaque site du groupe afin d’expérimenter les nouveaux modèles industriels et de « se faire une idée de notre place sur ce nouveau marché. »

En parallèle l’entreprise conçoit un nouvel écosystème de partenaires, issus du monde de l’informatique ou de l’OT (capteur ou Passerelle IoT). « Ensemble, nous avons commencé à créer un premier démonstrateur industrie du futur », explique le directeur général des opérations. Tout cela a donné naissance à une machine entièrement connectée, présentée aux clients d’ATS ainsi qu’à des grands industriels pour « leur montrer et leur faire toucher du doigt ce qu’est l’industrie 4.0. »

ATS connect pour répondre aux besoins de l’industrie du futur 

Pour mettre les deux pieds dans cette industrie du futur, l’entreprise bourguignonne va lancer une nouvelle entité au sein du groupe : ATS connect. Elle représente la division dédiée à toute la transformation digitale de l’industrie et se repose sur trois piliers : « Accompagner les industriels et les aider à être plus attractifs, durables et performants. » Si ATS n’est ni fournisseur de produits matériels, ni fournisseur de logiciel, elle peut compter sur son écosystème de partenaires qui lui permet d’approvisionner ses clients. « Nous sommes en quelques sortes le chef d’orchestre 4.0 » , poursuit Jordan Lecat. « ATS connect se charge de l’intégration, entre des solutions matérielles pour aller capter une nouvelle donnée sur une machine, et les solutions logicielles qui vont permettre d’analyser ces données. » Grâce au mix de ces deux interventions, l’entreprise opère au centre de cette transformation pour changer une usine en usine 4.0.

Pour ce qui est des grands industriels,  ATS ne se contente pas seulement de produire de nouvelles machines. « Nous nous occupons d’anciens modèles pour les passer en 4.0, en ramenant de la connectivité, de l’information et du monitoring sur l’appareil, la consommation, la production ou la maintenance. » Grâce à cela, l’entreprise trouve un spectre global entre les machines neuves et la modernisation des lignes de productions déjà existantes.

Une phase de recrutement intense en vue d’une internationalisation 

Dans l’optique de poursuivre son développement, ATS entend mettre son savoir-faire à disposition de pays étrangers « Notre objectif pour 2023 est de finir l’année avec une quarantaine de collaborateurs répartis entre la France, l’Espagne, le Portugal et le Canada. » Pour y parvenir, l’entreprise spécialisée dans le monitoring doit passer par une phase de recrutement intense. « Nous avons aujourd’hui plus de 20 postes de chef de projets, chef digital qui sont ouverts en France pour accompagner nos clients mais également dans le reste de l’Europe. »

D’après Jordan Lecat la digitalisation de l’entreprise permet aux acteurs de l’industrie de devenir plus attractifs, notamment auprès des nouveaux talents. Il est également important, selon le directeur général des opérations, de ramener de la performance au sein des usines industrielles où les plus grosses transformations (informatique, production ou outils) et les gains les plus importants restent à faire. Il en va de même pour ce qui est de l’environnement. « Au-delà de cet élément, l’industrie du futur c’est aussi s’inscrire dans ce monde durable. »

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