Cosmyx ambitionne de devenir le leader européen de l’impression 3D industrielle

Cosmyx ambitionne de devenir le leader européen de l’impression 3D industrielle

Cosmyx, jeune concepteur et fabricant d’imprimantes 3D Made in France, a vu son chiffre d’affaires doubler en un an. Son président Anthony Seddiki nous offre un aperçu du travail et des ambitions de la startup qui compte bien participer à l’essor de l’impression 3D industrielle en France et à l’étranger. 

Pour comprendre la genèse de Cosmyx, il faut remonter au mois d’avril 2020, alors que la France fait face à la pandémie de COVID-19 et au tout premier confinement national. Anthony Seddiki crée alors l’association Visière Solidaire, dans le but de fabriquer des visières anti-projections en impression 3D, à destination des soignants et acteurs de la fonction publique. Au total, plus d’un million de ces produits sont distribués. Pour l’entrepreneur, l’expérience est révélatrice des possibilités et des limites des imprimantes 3D disponibles dans le commerce.  

« Je me suis rendu compte que les outils proposés n’étaient pas compatibles avec une production industrielle mais qu’ils en avaient pourtant le potentiel. À partir de ce constat et de la rencontre avec des spécialistes de la fabrication additive, l’idée est née de créer une machine 100% française, résiliente et capable de répondre aux besoins des industriels », explique Anthony Seddiki. Fin 2020, VS Projects, par la suite rebaptisée Cosmyx, voit le jour et conçoit sa première machine, devenue un best-seller : la NOVA

Une machine d’impression 3D pensée pour les industriels 

Architecture épurée, ergonomie optimisée, utilisation intuitive pour les opérateurs, précision maximale, interopérabilité pour installation en parc de production via un système d’exploitation… La NOVA et ses deux déclinaisons, la SUPER NOVA (dotée d’un volume d’impression plus important) et la NOVA Haute Température, ont été pensées par Cosmyx pour la production industrielle et pas seulement le prototypage (utilisation principale de l’impression 3D jusqu’ici). Elle possède de nombreux avantages en tant qu’outil de production, selon Anthony Seddiki : « L’impression 3D apporte de nouvelles possibilités au niveau du design et de la forme des pièces, notamment en termes de légèreté et de structure. L’utilisation en parc permet également de minimiser l’impact sur la cadence de production lors d’une panne de machine. » 

Les applications, elles, sont quasi infinies. De la pièce à très faible valeur ajoutée, type goodies, à des produits très techniques pour l’aéronautique ou l’automobile, pour une gamme de clients très variée, qu’il s’agisse d’industriels qui cherchent à produire de la petite et moyenne série, des prothésistes dentaires ou des magasins de bricolage. « Nous pouvons utiliser aussi plusieurs types de filaments (polymère, céramique, chargé bronze, pulpe de bois) pour lesquels de nouveaux matériaux sont développés régulièrement. Il nous faut sans cesse innover », ajoute le président de Cosmyx. 

Une proximité avec les clients 

Cosmyx, qui emploie aujourd’hui une dizaine de personnes sur son site à Epinay-sous-Sénart dans l’Essonne, s’appuie sur sa capacité à gérer la totalité de l’outil, de la conception à l’assemblage effectué en interne en passant par la partie hardware et software. Résultat : la proposition d’un accompagnement personnalisé à ses clients et un service après-vente piloté par des équipes techniques. « Cette proximité est un vrai atout. C’est ce que recherchent les industriels aujourd’hui. L’achat d’équipement à l’étranger n’est pas un problème en soi, c’est lorsqu’on tombe en panne que les choses se compliquent, puisque toute la partie service et relationnelle n’existe pas », affirme Anthony Seddiki. 

C’est précisément cette dimension holistique qui a séduit le plasturgiste Microplast à qui Cosmyx a récemment vendu 40 machines : « Il n’est pas facile, pour un industriel qui a déjà un parc de production, de se projeter avec la pléthore de machines disponibles sur le marché », précise le président de Cosmyx. 

Miser sur l’innovation pour se développer

Le succès est au rendez-vous pour la startup, qui a vu son chiffre d’affaires doubler en un an. Cosmyx ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et nourrit l’ambition de devenir « le numéro un français et européen de la production de série en impression 3D ». Et ce, en misant sur l’innovation, notamment grâce à un partenariat avec le fabricant japonais de robots industriels FANUC, dans l’optique de développer l’éjection automatique des pièces via l’intégration d’un robot.  

« Le domaine de l’impression 3D évolue très vite et on sent que le marché mondial est en pleine expansion », assure Anthony Seddiki. Selon lui, la France a une carte à jouer dans cet essor, pour peu que son industrie prenne conscience du potentiel de cette technologie. « Il y a peut-être encore un manque de connaissances sur les possibilités de cet outil en France, ce qui explique qu’il ne se développe pas aussi vite que dans d’autres pays, à l’image des Etats-Unis. Mais ce n’est qu’une question de temps : l’intérêt stratégique de l’impression 3D pour l’industrie est indéniable. »

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