PME conjoncture 76e enquête

Ce qu’il faut retenir de la 76e enquête de conjoncture des PME

La toute dernière enquête de conjoncture des PME publiée par Bpifrance Le Lab est disponible. Voici ce qu’il faut en retenir. 

Dans un contexte d’incertitude dû à un ralentissement de la dynamique d’investissement et d’une dégradation de trésorerie, les entreprises industrielles apparaissent les plus vulnérables face aux hausses de prix de l’énergie. Quelles sont leurs projections et leurs inquiétudes ? On fait le point. 

Une activité dynamique mais pas dans tous les secteurs 

Si l’activité des TPE et PME reste dynamique dans le tourisme et dans les transports, on note néanmoins un ralentissement dans des secteurs comme le commerce et la construction. La baisse d’activité est moins marquée dans l’industrie en raison de la pléthore d’entreprises exportatrices et innovantes. 

Moins d’embauches mais une hausse des salaires 

Les TPE et PME font toujours face à des difficultés de recrutement, les embauches se tassent légèrement sur le deuxième semestre de 2022. On note également que les entreprises d’au moins 10 salariés et celles tournées vers l’international sont les plus créatrices d’emploi. Si les dirigeants s’avèrent moins optimistes qu’il y a six mois quant à l’évolution de leurs effectifs, ils ont, en grande majorité (72%), augmenté le salaire de leurs collaborateurs. Les entreprises des transports et de l’industrie sont celles ayant le plus accordé de hausses de salaire (respectivement 78 % et 76 % d’entre elles). Les entreprises du tourisme sont celles qui ont le plus accordé des hausses supérieures à 10 % (15 % d’entre elles). 

Une dégradation de trésorerie attendue 

La hausse des coûts de l’énergie pèse toujours autant sur la situation financière des TPE et PME. Pour amortir le choc, les dirigeants ont été contraints de puiser dans leur prêt garanti par l’État (PGE). Les entreprises industrielles apparaissent plus vulnérables aux hausses de prix de l’énergie. En proportion, elles sont plus nombreuses à devoir renouveler leur contrat d’électricité à prix fixe avant fin 2023 ou avoir un contrat indexé sur le prix de marché (35 % contre 20 % tous secteurs confondus). Le poids de leur facture énergétique dans leur chiffre d’affaires est en outre plus important que la moyenne : supérieur à 3 % pour 39 % des entreprises industrielles contre 30 % tous secteurs confondus. 

Moins d’intentions d’investissement  

Dans un contexte où les conditions d’accès aux financements se durcissent, mais restent tout de même encore favorables, l’investissement ralentit en 2022. La part des TPE-PME ayant investi, ou qui envisagent de le faire, est stable sur un an (47%), mais reste inférieure à son niveau observé d’avant la crise (51 % fin 2019). Le coût du crédit est principalement cité comme obstacle à l’investissement. La part de TPE-PME industrielles investissant en 2022 reste élevée (59 % contre 58 % fin 2019), même si les montants investis ralentissent sensiblement. 

Les dirigeants de PME industrielles se montrent dans l’ensemble assez pessimistes en ce début d’année 2023, en raison de l’incertitude de la facture énergétique, mais aussi des tensions entourant l’approvisionnement. Une situation qui pourrait s’éclaircir avec la reprise de l’activité économique au sein de la zone Euro, une première depuis juin 2022. 

Retrouver l’intégralité de la 76e enquête de conjoncture des PME 

À lire également – Sobriété énergétique : comment les industriels peuvent-ils concrètement réduire leurs factures ?

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