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« Pourquoi on ne nous parle jamais de la filière industrielle à l’école ? » Tamara Aleksic, responsable logistique chez Viwamétal

À l’occasion de la Semaine de l’Industrie, La French Fab met à l’honneur les jeunes acteurs du secteur industriel à travers différents portraits. Place aujourd’hui à Tamara Aleksic, responsable logistique chez Viwamétal. 

« J’aime le concret et comprendre comment les choses sont réalisées. » À l’orée de ses 15 ans, Tamara Aleksic sent que la filière générale du Bac n’est pas faite pour elle et décide de poursuivre ses études dans le cadre d’un lycée technique. « Il n’y avait pas beaucoup de filles dans ma filière, c’est clair, mais j’étais motivée pour apprendre et comprendre le fonctionnement des systèmes techniques de l’industrie au quotidien. » 

« Ce jour-là, j’ai su que je voulais m’orienter vers l’industrie » 

Son Bac STIDD (Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable) en poche, Tamara s’oriente vers l’école nationale d’ingénieurs de Metz. « C’est à ce moment précis que j’ai eu le déclic, en visitant les installations. L’école dispose d’un énorme atelier, le plus grand de la région. Des métiers très différents y sont représentés. Ce jour-là, j’ai su que je voulais m’orienter vers l’industrie. » 

Tamara y passe 5 ans, effectue plusieurs stages dans l’automobile, l’agroalimentaire et le transport. Elle se spécialise en 5e année en supply chain management et décroche son diplôme d’ingénieur en 2020. Approvisionneuse dans l’industrie plastique à ses débuts professionnels, elle rejoint en 2021 Viwamétal, entreprise d’une quarantaine de personnes spécialisée dans la transformation de la tôle fine. À 25 ans, elle occupe le poste de responsable logistique, supervise deux techniciens et un alternant. 

« La passion, c’est vraiment le maître mot dans l’industrie » 

Chez Viwamétal, la société dirigée par Grégory Walter, la jeune alsacienne s’épanouit pleinement. « Nous sommes une petite entreprise donc je suis polyvalente ! Je m’occupe aussi bien du pilotage des flux externes et internes que de l’ordonnancement ou encore de l’approvisionnement. Les missions ne sont jamais les mêmes, je ne m’ennuie pas un seul instant. » 

Au sein d’un environnement dynamique qui se digitalise et se robotise à vitesse grand V, Tamara tient néanmoins à mettre en avant l’entraide et le côté humain, essentiel dans le secteur industriel. « La passion c’est vraiment le maître mot dans l’industrie. On apprend tous les jours au contact de personnes heureuses de transmettre leurs connaissances et surtout leur savoir-faire. » 

« Pourquoi si peu de jeunes sont orientés vers l’industrie ? » 

La jeune femme est fière de travailler dans l’industrie française d’aujourd’hui. « Ce secteur fait bouger le monde, on est au cœur de la création des objets utilisés au quotidien. À notre échelle on fait clairement avancer les choses. La décarbonation de l’industrie, le fait de miser sur le local, de produire de façon responsable, ce sont des sujets importants pour la jeunesse et je me réjouis d’y participer, que l’ensemble du secteur tende de plus en plus vers l’industrie du futur. » 

Il n’y a qu’une seule chose que Tamara regrette. « À l’école, au collège notamment, personne n’a jamais évoqué la filière industrielle comme un secteur d’avenir et c’est bien dommage. Je suis curieuse, je m’y suis intéressée par moi-même, mais combien de jeunes passent à côté de carrières hyper intéressantes à cause du manque d’information ? Il y a tellement de postes à pourvoir dans des filières diverses, j’espère que les mentalités vont évoluer. »

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