
Plan France Relance : des mesures phares pour l’industrie française
Le plan « France Relance » de 100 milliards d’euros a été présenté jeudi 3 septembre au Conseil des ministres. Jean Castex en a détaillé les trois axes en conférence de presse : l’écologie, la compétitivité et la cohésion, dominée par l’emploi.
Il s’agit d’un plan de relance d’une « ampleur historique » a précisé le Premier ministre lors de la conférence de presse ayant suivi le Conseil des ministres. En déployant 100 milliards d’euros, soit quatre fois plus que le plan présenté à l’issue de la crise financière de 2008, la France pourrait retrouver son niveau de richesse d’avant la crise dès 2022. C’est en tout cas l’objectif de ce plan renommé officiellement « France Relance », qui se divise en « trois leviers structurants » :
- « atténuer, au maximum, pour les entreprises et les salariés, les effets de la récession économique »
- « combattre et réduire les morsures de la crise sur notre pacte social et territorial »
- « accélérer la transformation de notre économie » en investissant massivement en faveur de la transition écologique et la souveraineté de la France
9 milliards d’euros alloués à la TEE des entreprises
Premier axe du plan de relance, l’écologie se verra allouée une somme de 30 milliards d’euros. Parmi les exemples cités, la rénovation énergétique des bâtiments sera soutenue à hauteur de 6,7 milliards d’euros, 11 milliards seront investis dans les transports et 9 milliards dans la transition écologique et énergétique (TEE) des entreprises. Sur ce dernier point, l’accompagnement servira, entre autres, à financer les technologies qui permettront à la France de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Une importance toute particulière a également été donnée à l’hydrogène, auquel une enveloppe de 2 milliards d’euros a été allouée.
Pour appuyer cette volonté de « verdissement » de l’économie, la ministre de l’Ecologie Barbara Pompili a souligné que les mesures sortant de cet axe, telles que la relocalisation des entreprises, participeront elles aussi à la réduction de l’empreinte écologique de la France. Objectif : la neutralité carbone de l’Hexagone pour 2050.
Réarmer l’industrie
Pour stimuler la compétitivité des entreprises, 35 milliards d’euros seront distribués, ciblant essentiellement les PME et TPE. Une somme dont 20 milliards serviront à mettre en place la baisse des impôts de production (10 milliards par an sur deux ans), et un milliard à la relocalisation des filières industrielles stratégiques telles que la santé, l’agroalimentaire ou la production industrielle.
Le ministre de l’Economie, qui parle de « réarmement des industries françaises », a souligné l’importance pour la France de ne pas « se reposer sur ses lauriers ». Ainsi souhaite-t-il que l’Etat s’ouvre à de « nouveaux marchés d’avenir » tels que les filières industrielles des biotechnologies, des énergies renouvelables, ou encore du traitement des déchets, dont le Bruno Le Maire souhaite que la France devienne le leader européen et mondial.
La priorité absolue : l’emploi
S’il constitue le 3ème axe du plan France Relance, l’emploi est annoncé par Jean Castex comme la priorité absolue des investissements. Il en a ainsi appelé au « sens des responsabilités de tous les acteurs », insistant sur les embauches des entreprises ou les accords des partenaires sociaux. 35 milliards d’euros viseront ainsi à renforcer la cohésion sociale et territoriale, dont 15 milliards seront directement dédiés à ce volet. Pour la ministre du Travail Elisabeth Borne, deux enjeux se jouent ici : « accompagner les jeunes salariés et les demandeurs d’emplois », et « armer notre économie en donnant aux entreprises les compétences dont elles ont besoin ».
La ministre a ainsi dévoilé la mise en place d’un « plan jeune », destiné à aider les 750 000 nouveaux entrants sur le marché du travail. 6,7 milliards d’euros serviront à mobiliser tous les leviers tels que l’aide à l’embauche, la formation ou l’accompagnement ; 7,6 milliards d’euros seront quant à eux utilisés pour mettre en place un « bouclier anti-licenciement » pour aider les entreprises qui subiront une baisse d’activité dans les prochains mois à conserver leur masse salariale.
Jean Castex a tenu à rappeler que ce plan de relance est « le plus ambitieux de l’ensemble des pays européens », et que le « »comment » est aussi important que le « quoi » ». La concertation, le suivi de l’exécution et la territorialisation seront ainsi indispensables à sa bonne mise en place.
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