L’Accéléré Calyxia passe à l’échelle industrielle une nouvelle génération de microcapsules
La Cleantech, installée à Bonneuil-sur-Marne a intégré la troisième promotion de l’Accélérateur Néo Startups Industrielles en novembre 2023. Michel Boyer-Chammard, directeur général délégué de Calyxia revient sur les bénéfices du programme d’accompagnement.
Pionnière dans la fabrication de microcapsules écologiques, performantes et économiques, la scale-up Calyxia est en passe de révolutionner l’industrie chimique mais également de bouleverser le marché de l’encapsulation estimé à 4 milliards d’euros. Cofondée en 2015 par Jamie Walters, un scientifique diplômé de Cambridge et d’autres partenaires français et américains (venant d’Harvard et de l’ESPCI-PSL), la startup française, basée dans le Val-de-Marne ambitionne de supprimer les microplastiques de nos environnements quotidiens.
Pour cela, Calyxia a mis au point une technologie innovante visant à concevoir des microcapsules biodégradables, d’une taille pouvant aller de 1 à 20 µm dans l’objectif de remplacer les capsules à base de microplastiques, sources de pollution des sols et de dégradation de la biodiversité.
Plongée positive dans une « communauté d’entrepreneurs »
Depuis 2023, Calyxia, composée aujourd’hui d’une centaine de salariés, a fait démarrer sa première usine. Grâce à une augmentation de capital à la rentrée 2024, la startup travaille actuellement sur l’’accélération de l’étape industrialisation de sa technologie révolutionnaire.
« Notre objectif est d’approcher les 10 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2025 », assure Michel Boyer-Chammard, directeur général délégué de Calyxia. Celui qui a fait toute sa carrière dans l’industrie dit avoir apprécié la « plongée dans une communauté d’entrepreneurs partageant les mêmes soucis, les mêmes joies et peines que nous », lors des différentes formations et missions d’accompagnement proposées par Bpifrance, en particulier l’Acccélérateur Néo Startups Industrielles. « Cela a été très utile de s’échanger les bons tuyaux entre startups industrielles ». Le programme a également permis à la startup en pleine ascension de « confirmer et valider certains choix » comme celui d’opter pour « un design modulaire et standardisé des équipements de production, ce qui permettait de dérisquer le modèle industriel ».
Défi d’industrialisation
Si « une première ligne pilote a été investie en 2020 et les vraies unités purement industrielles installées en 2023 », aujourd’hui, la Cleantech a pour objectif de « faire un peu moins de R&D mais plus d’expansion industrielle, explique son directeur général délégué. Car, pour être vraiment dans l’innovation, il faut que ce soit industrialisé. Le gros défi est qu’on peut avoir des choses qui marchent à l’échelle du labo mais pas à l’échelle industrielle. Donc, il y a tout un travail à réaliser, tout un défi d’industrialisation qui implique notamment de définir toutes les étapes de production dans leurs plus fins détails, et, au bon coût », poursuit Michel Boyer-Chammard. Ainsi, lors de l’accompagnement, plusieurs échanges ont été cruciaux pour la startup, ceux portant par exemple sur les « importations de sites industriels ».
Réduire l’impact environnemental
Agriculture, matériaux avancés, biens de consommation… La startup lauréate du programme French Tech 2030, propose à ses clients BtoB – de grandes sociétés d’industries chimiques issues de plusieurs secteurs – des microcapsules fabriquées à partir de matériaux durables, se dégradant naturellement et conçues également pour à la fois améliorer les performances et réduire l’impact environnemental. Calyxia est « au cœur de la chimie » et a une « vraie vocation éco-responsable », soutient celui qui a fait toute sa carrière dans l’industrie.
Au carrefour de la Greentech et de la Deeptech, la startup a toutes les cartes en main pour réussir le déploiement de sa technologie à l’échelle mondiale. Déjà bien avancé sur la partie industrielle, le programme d’accompagnement de Bpifrance lui a également permis de se concentrer sur l’aspect métier, de faire appel à des spécialistes quand il le faut et enfin de « s’appuyer sur l’existant ».
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