Les jeunes et l'industrie

Deux jeunes nous offrent leur vision de la nouvelle industrie tricolore

Alors que le secteur industriel est riche en opportunités d’embauche et d’évolution pour les jeunes, La French Fab a demandé à deux d’entre eux, Romane Roux et Antoine Fabre-Chardounaud, quelle était leur vision du secteur.

16 et 15 ans. Voici l’âge de Romane Roux, membre de l’équipe de robotique Robo’Lyon au sein du lycée Notre Dame de Bellegarde, et d’Antoine Fabre-Chardounaux, membre de l’équipe (l’association) Cyborgbulls de l’établissement Jacques Prévert de Saint-Christophe-les-Alès. Tous deux ont participé, avec leur association respective, à la FIRST Robotics Competition organisée par FIRST. Pour La French Fab, ils nous parlent aujourd’hui de leur vision de l’industrie et de leur implication au sein de Robo’Lyon et des Cyborgbulls.

« Je suis membre de l’équipe depuis deux ans et je m’occupe de la conception assistée par ordinateur (CAO) », partage Romane Roux. Cette jeune étudiante de 16 ans design en 3D des pièces de robot avant leur usinage, en parallèle de ses études. Avec l’équipe Robo’Lyon, Romane Roux a participé à la FIRST Robotics Competition mise en place par FIRST. Un événement qui l’a aidée à se faire une meilleure image de l’industrie. « Quand on dit ‘industrie’, on a tendance à penser à des choses peu intéressantes. Avec Robo’Lyon, j’ai eu l’occasion d’aller dans l’usine de l’un de nos partenaires qui fabriquent des pièces en aluminium et en acier. C’était très intéressant de voir comment ça se passe. C’est pas du tout ce qu’on imagine de l’industrie de prime abord. C’est comme une mini entreprise », assure la jeune fille.

Abattre les clichés d’une industrie longtemps qualifiée de rustre et austère

De son coté, Antoine Fabre-Chardounaux participe à la communication pour les Cyborgbulls, une autre équipe de robotique française rattachée au Lycée Prévert Saint-Christophe-les-Alès. « Avec l’équipe on a pu découvrir l’usinage de certaines pièces par impression 3D lors d’une visite. C’est ce genre d’activité qui permet d’abattre les clichés d’une industrie rustre et austère. De plus, notre activité, la robotique, peut apporter une nouvelle vision de l’industrie », assure le lycéen.

Attirés par le secteur industriel, Romane Roux et Antoine Fabre-Chardounaux sont également au fait de tout ce que le secteur peut apporter à ceux qui y travaillent. « Ce n’est pas une voie qu’on envisage en tant que jeune, alors que c’est un secteur qui embauche énormément et dans lequel on aura toujours besoin de main d’oeuvre, souligne Romane Roux. C’est pourtant une voie que j’envisage pour mon futur. Après avoir mis un pied dedans, je peux le dire, il existe beaucoup de clichés autour de l’industrie à s’enlever de la tête ! » Pour Antoine Fabre-Chardounaux, leur génération a véritablement une place à prendre dans le secteur. « On a notre place car on est très créatifs et on apporte de la nouveauté », confie le lycéen.

« Il faut adapter les mesures à la taille et à l’activité cible de l’entreprise »

Si les deux jeunes étudiants s’accordent à reconnaitre l’attrait du secteur, ils tombent également d’accord sur le fait que l’industrie doit poursuivre sa transition et qu’ils ont un rôle à jouer dans la transformation du secteur. « On ne peut pas continuer dans cette direction. Il y a des mesures mises en place mais les choses n’avanceront pas vraiment tant que tout le monde ne sera pas mobilisé et ne comprendra pas que ce n’est plus possible. », assure Romane Roux. Pour Antoine, chacun doit s’impliquer à son échelle : jeunes comme adultes, multinationales comme TPE : « Tout le monde doit se mobiliser mais on ne va pas demander à des petites entreprises de 200 employés les mêmes choses qu’à une multinationale. Il faut adapter les mesures à la taille et l’activité cible de l’entreprise. »

Interrogés sur leurs ambitions de carrière, les étudiants n’ont pas encore d’idée précise du métier qu’ils aimeraient exercer. Cependant ils savent désormais grâce à leur expérience chez Robo’Lyon et Cyborgbulls, que l’industrie est un secteur dans lequel ils envisagent fortement de travailler. « Avant de rentrer à Robo’Lyon, je voulais être vétérinaire mais avec cette expérience, j’ai découvert la CAO et je me suis dit que ça me plaisait encore plus. J’aimerais faire une école d’ingénieurs car les domaines de l’industrie chimique ou encore mécanique m’intéressent », partage Romane Roux. De son côté, Antoine voulait se diriger vers des études d’archéologie. Mais avec Cyborgbulls, le lycéen a revu son projet d’orientation.

Grâce à leur expérience respective au sein des associations de robotique, Romane et Antoine ont tous les deux revu leur copie sur l’industrie. C’est aussi ça la force des programmes Robotique FIRST France : mettre les jeunes en contact avec de nombreux métiers, à travers des visites d’usines notamment. Les lycéens sont amenés à rencontrer des étudiants en études supérieures ou des industriels établis, afin d’élargir leurs horizons et de continuer à renforcer leurs liens avec l’industrie !

partager cet article

ON VOUS RECOMMANDE AUSSI