Nicolas Ducept, PDG de Mecapack

Mecapack innove pour développer de nouvelles solutions d’éco-emballages

Pour Mecapack, l’avenir de l’emballage passera par la conception de nouvelles solutions durables. L’objectif ? Réduire l’impact environnemental du secteur. L’entreprise vendéenne spécialiste du packaging investit en ce sens, comme l’explique son PDG Nicolas Ducept. 

Devenir un acteur référent des enjeux environnementaux dans le secteur de l’emballage. Voilà la mission que s’est fixée l’entreprise spécialiste du packaging Mecapack depuis sa séparation du Groupe Proplast en 2019. « Aujourd’hui un tiers de la production alimentaire mondiale est jetée. Un chiffre qui, en tant qu’industriel, nous force à réfléchir à la question du gaspillage, au futur de nos produits et à la manière dont nos solutions peuvent aider à les rendre plus durables », affirme Nicolas Ducept, PDG de Mecapack, membre de La French Fab et éclaireur Coq Vert.

L’entreprise basée à Pouzauges se réoriente ainsi progressivement vers la conception et le développement de solutions de conditionnement (machines et emballages) plus respectueuses de l’environnement. Pour cela, elle investit massivement dans la R&D. « Le secteur est appelé à se révolutionner et l’innovation sera un facteur déterminant. Investir dans ce domaine est pour nous un moyen de tirer notre épingle du jeu et de marquer notre différence par rapport aux gros acteurs internationaux », précise Nicolas Ducept.

Travailler sur les « 3R » : réemployer, réduire et recycler 

Spécialiste du thermoformage et de l’operculage, Mecapack propose une quinzaine de gammes de machines de conditionnement, principalement pour l’industrie agro-alimentaire et les collectivités. L’entreprise, qui compte environ 250 collaborateurs, mise sur des machines adaptables aux options multiples. « Le nombre de facteurs à prendre en compte est immense, du produit à emballer aux matériaux utilisés en passant par les normes de sécurité sanitaire, le transport, etc », détaille le PDG de l’entreprise. « Dans notre domaine, il n’existe pas qu’une seule solution et nous nous adaptons constamment aux demandes et contraintes de nos clients. »

Pour coller à ses ambitions environnementales, Mecapack travaille sur les « 3 R », trois axes de durabilité : le réemployable (avec des matériaux tels que l’inox, le verre, la porcelaine ou la céramique), la réduction du plastique (en ajoutant par exemple du carton pour renforcer la rigidité) et le recyclage (utilisation de monomatériaux). En conséquence, le spécialiste du packaging fait progressivement évoluer ses outils : l’entreprise a lancé cette année une nouvelle gamme de machines dédiées à l’industrialisation de bacs inox avec couvercles. Un matériau qui a nécessité des ajustements pour « adapter les process aux spécificités de l’inox, notamment le fait qu’il ne soit pas aussi malléable que le plastique. » Si ce dernier reste la matière phare de l’emballage alimentaire, de par ses propriétés inégalées pour assurer la préservation des aliments, Nicolas Ducept affirme que l’objectif est d’en réduire l’utilisation avant, à terme, de le remplacer par des alternatives durables.

L’importance du co-développement pour Mecapack

Mais pour accélérer l’innovation dans le secteur, il est essentiel de favoriser la collaboration entre acteurs et le co-développement des solutions, affirme le PDG de Mecapack : « Associer les compétences et expertises autour d’un même sujet permet d’aller plus vite en échangeant nos idées, mais également de mutualiser les risques. De nombreuses notions sont à prendre en compte dès la conception même d’un emballage. Le plus tôt les différents acteurs sont impliqués dans le processus de réflexion, le mieux c’est. » L’entreprise travaille actuellement sur des solutions d’emballage en inox réemployables en partenariat avec deux clients, un fournisseur de film, un expert chimiste et une société de distribution.

Si la plupart des acteurs du secteur ont d’ores et déjà intégré les enjeux environnementaux, pour Nicolas Ducept, ces mutations doivent devenir une priorité : « Il faut anticiper avant d’être tôt ou tard contraint par la loi ». Et le dirigeant d’ajouter : « Nous orientons notre R&D vers les éco-emballages, pas seulement parce que c’est une opportunité de business mais parce que nous sommes convaincus qu’il faut le faire et que cela a du sens pour nos collaborateurs. »

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