Jean-Marc Barki, cofondateur et dirigeant de Sealock

Comment orienter les compétences de son entreprise vers le 4.0 ? L’exemple de Sealock

Jean-Marc Barki, cofondateur et dirigeant de Sealock, fabricant de colles industrielles, est l’invité de l’un des podcasts Bpifrance Université consacrés à l’industrie du futur. 

Un homme au parcours atypique, « un autodidacte », voilà comment se définit Jean-Marc Barki, le fondateur de Sealock. Créée en 1996 dans les Hauts-de-France, sa société ambitionne de fournir des solutions de collage toujours plus performantes et respectueuses de l’environnement à ses clients. Ambassadeur de La French Fab et investi pour inciter les jeunes à se tourner vers le secteur industriel, il nous partage sa vision de l’industrie du futur, basée sur la transition de son entreprise vers le 4.0, une nouvelle façon d’organiser les moyens de production. 

Les bénéfices du 4.0 

Sealock n’a pas la possibilité de recruter tous les meilleurs talents au sein de son organisation. L’agilité inhérente au 4.0 prend alors tout son sens au sein de la PME basée à Sallaumines.  « L’industrie du futur est dans notre ADN depuis le départ, avec l’humain au service de la performance », confirme Jean-Marc Barki. « L’intérêt pour une entreprise comme la nôtre, c’est d’essayer de s’associer ou de trouver toutes les compétences possibles sans les avoir à plein temps, parce qu’on n’en a pas les moyens. Ce que l’on ne possède pas, il faut être capable de l’identifier et d’aller le chercher à l’extérieur. » 

Les difficultés de recrutement dans la région des Hauts-de-France ont également poussé Jean-Marc Barki à réinventer son modèle en se tournant notamment vers la jeunesse. « L’alternance nous permet d’avoir des équipes formées très tôt à nos process et d’amener cette génération à des postes clés. » 

L’organisation et la gestion des compétences à l’aune du 4.0 

Pour assurer sa transition vers le 4.0, Sealock a rapidement créé un système lui permettant de casser la pyramide de gouvernance classique de son entité. L’entreprise est ensuite entrée dans un Accélérateur Bpifrance, « une machine extraordinaire qui nous a permis de repositionner notre usine », explique Jean-Marc Barki. Le plus grand bénéfice que Sealock a retiré de toutes ces actions et de l’entrée dans le 4.0 ? « Sans conteste d’avoir continué à rassembler les équipes et les avoir fait travailler ensemble. Avoir une unité de groupe pour travailler, s’améliorer et grandir ensemble, c’est la clef du succès chez nous aujourd’hui. » 

Le co-fondateur de Sealock évoque également l’importance du cycle de vie des produits avec le 4.0. Que l’on soit une industrie traditionnelle ou une organisation tournée vers le 4.0, l’important est la gestion de l’ensemble des matières premières. « Le problème c’est la raréfaction des matières, que ce soit en termes d’énergie ou autre. » 

À travers les années, Sealock n’a pas hésité à faire évoluer son positionnement stratégique pour décrocher des projets d’envergures. « Nous avions signé un contrat avec le Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA) qui a fait de notre projet, un des 10 projets clés de l’année 2019. Il ne faut pas craindre la disruption ! »  

Retrouvez l’intégralité du podcast en vous connectant sur bpifrance-université.  

À lire également – Dorothée Kohler (Kohler C&C) : « L’industrie 4.0, c’est la fin de la frontière historique entre les bureaux et les ateliers » 

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