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Transition écologique et énergétique : 5 choses à retenir avant d’agir 

Agir pour la planète, renforcer son attractivité auprès de la cible jeune, gagner en compétitivité… A l’heure où la transition écologique et énergétique devient une nécessité business et sociétale pour les entreprises, Bpifrance Le Lab a publié une nouvelle étude sur le climat pour faciliter la mise en place d’actions vertes par les TPE et PME.  

Réunis du 1er au 12 novembre à Glasgow pour la 26e Conférence des Nations unies pour le climat (COP26), 197 pays échangent avec une ambition : fixer des objectifs pour lutter contre le dérèglement climatique. Parce que les entreprises, notamment celles du Coq Bleu, ont tout pouvoir pour participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, elles sont au cœur des discussions. Des plans « France Relance » et « France 2030 », aux thématiques de grands événements tels que Global Industrie ou encore la Semaine de l’Industrie, la transition écologique et énergétique (TEE) est l’un des grands enjeux de la transformation du secteur industriel, dont les dirigeants doivent s’emparer rapidement.  

Raison pour laquelle, un an après la sortie de l’enquête « Les dirigeants de PME-ETI face à l’urgence climatique« , Bpifrance Le Lab publie cette fois-ci une étude plus pratique, destinée à accompagner les chefs d’entreprise dans la mise en place de solutions vertes et décarbonées. Intitulée « Agir face aux enjeux climatiques », cette nouvelle publication en deux volets met l’accent sur les enjeux de transition et d’adaptation des entreprises (partie 1) et sur l’application concrète des différentes démarches à mener via la mise en avant de cas d’usage de onze PME et ETI précurseurs (partie 2). De l’enquête, Bpifrance Le Lab a tiré cinq enseignements essentiels.   

Cinq choses à retenir avant de passer à l’action 

  1. L’adaptation :un enjeu trop peu mis en avant 

Si l’on parle généralement et globalement de transition vers une économie décarbonée et des actions qui en découlent, la notion d’adaptation est plus rarement abordée. Cette démarche, pourtant complémentaire de la transition, est indissociable d’une TEE efficace puisqu’elle implique d’agir face aux impacts physiques liés au climat qui touchent ou pourraient toucher les entreprises. Un travail à effectuer théoriquement en amont, et concrètement en aval des événements climatiques, lequel est d’autant plus important qu’il ne bénéficiera pas qu’aux PME et ETI concernées.  

Parce que les conséquences des impacts physiques peuvent se répercuter sur leurs clients, fournisseurs et autres prestataires de transport, l’étude tient à sensibiliser les dirigeants et les aider à anticiper les risques et dégâts potentiels. Elle les pousse également à explorer les opportunités qui peuvent naître de l’adaptation de leur activité aux enjeux climatiques.  

  1. Innover pour transiter, une démarche obligatoire

« Faire évoluer ses produits et services vers une économie décarbonée et fortement impactée par le dérèglement climatique ». Autrement dit, pour transiter, il faut innover. Les onze entreprises sélectionnées pour les études de cas ont toutes un point commun : elles ont misé sur leur créativité et la technologie pour se transformer. Entre augmentation de leur budget R&D, intégration de nouveaux métiers et démarches Tech in Fab, chacune s’inscrit dans une démarche d’Industrie du Futur lui permettant de répondre aux nouvelles exigences climatiques et d’anticiper les prochaines.  

  1. S’il est question d’agir pour le climat, il est également question de saisir les opportunités business liées aux problématiques vertes

Dans son étude de 2020, Bpifrance Le Lab mettait en lumière trois freins ralentissant la transition écologique et énergétique des entreprises : le manque de moyens financiers, l’absence de solutions technologiques et le manque de reconnaissance client. Il est néanmoins important d’informer les dirigeants sur les bénéfices à moyen et long terme de tels investissements. Des bénéfices mis en lumière par les onze études de cas du deuxième volet de l’enquête, dont chacune montre que l’amélioration de ses opérations ou de son offre lui a permis de gagner en compétitivité, de faire évoluer son business, mais aussi de s’adapter au contexte actuel. En effet, si la pression est sociétale d’un côté de par le contexte environnemental et l’évolution des attentes et besoins des consommateurs, elle est également réglementaire. De la loi PACTE à la loi Climat publiée le 24 août 2021, les obligations liées aux enjeux sociaux et environnementaux pour les entreprises se multiplient.  

Il est ainsi temps d’agir malgré les craintes, et ce d’autant plus que de tels changements peuvent faire l’objet d’accompagnement théoriques et financiers. De nombreuses aides et subventions permettant aux entreprises d’investir dans des projets visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (ges) existent aujourd’hui.  

  1. Il faut adapter sa transition aux spécificités de son entreprise

La transition écologique et énergétique est un projet propre à chaque entreprise. Les actions à mener seront différentes selon la taille, les moyens, le secteur et autres critères permettant d’affiner au mieux sa stratégie. Des cabinets de conseil, outils et autres programmes d’accompagnement existent en ce sens, à l’instar du Diag Décarbon’action de Bpifrance, dispositif permettant aux PME et ETI d’établir un diagnostic et de définir un plan d’actions pour mener à bien leur TEE. 

Outre l’idée de personnaliser sa transition, l’étude met en avant l’importance de miser sur l’intelligence collective. Si le dirigeant est en première ligne pour porter la transformation des activités de l’entreprise vers la neutralité carbone, ce dernier (qui peut être soutenu par un responsable RSE ou directeur de programme de transition énergétique comme le démontre la plupart des cas d’usage) doit s’appuyer sur le capital humain de l’entreprise. L’ensemble des métiers doit porter la réflexion et accompagner la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie établie en amont.  

  1. L’intelligence collective passe aussi par l’implication des autres parties prenantes

Comme expliqué avec la notion d’adaptabilité, le dérèglement climatique peut toucher l’entreprise autant que ses clients, fournisseurs et autres partenaires externes. Également acteurs de l’écosystème de la société, « il est alors crucial d’évaluer l’exposition aux risques du dérèglement climatique de l’ensemble de celui-ci ». Parce que ces entités extérieures à l’entreprise peuvent ainsi être sources de nouvelles idées, offres, ou même solutions, l’étude de Bpifrance Le Lab préconise de les impliquer dans les réflexions relatives aux changements. Une idée portée par la majorité des onze entreprises précurseurs sondées pour le volet 2 de l’enquête, lesquelles ont inclus l’ensemble de ces parties prenantes dans la construction de leur stratégie verte.  

Découvrez l’enquête « Agir face aux enjeux climatiques » 

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