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Global Industrie 2024 : 5 innovations françaises à découvrir

Cixi

Le Vigoz de CIXI, pour pédaler à 120 km/h sur l’autoroute

« On a construit CIXI sur un constat philosophique, réactiver le transport, le passer en mode actif », annonce le dirigeant de l’entreprise, Pierre Francis. Créée en 2016 à Annecy, la scale-up CIXI est venue présenter à Global Industrie 2024 son Vigoz, un véhicule hybride musculaire capable d’aller sur l’autoroute et de rouler à 120 km/h. La particularité du Vigoz ? Son pédalier électronique permettant de générer l’électricité envoyée à la propulsion. « Sa petite batterie qui va assister l’effort équivaut à un tiers de la batterie d’une Zoé », compare le dirigeant de CIXI. Le Vigoz héberge deux personnes, dont un pilote, et a pour objectif de remplacer les déplacements du quotidien, comme « accompagner son enfant à l’école. Il permet de faire du sport même quand la météo n’est pas bonne », souligne Pierre Francis.

Pour le dirigeant, « les perspectives du marché automobile sont très intéressantes mais plus lointaines que celles du marché vélo. » Un des objectifs de CIXI est donc d’amener le Vigoz dans le monde du vélo, en équipant notamment des vélos cargo de pédaliers électroniques. « Supprimer la chaîne dans l’univers du cycle est pratique, cela évite la présence de graisse. Quant à l’autonomie du véhicule, elle est accrue grâce au frein régénératif », explique Pierre Francis. Et l’entrepreneur de conclure : « La philosophie de CIXI ? Le chemin et l’objectif, et c’est ce qu’on est en train de faire. »

La chaussure Reborn de DEMGY, une semelle fabriquée à partir de déchets

« Le leitmotiv de la marque ? Réinventer de nouveaux procédés de fabrication plus respectueux de notre planète. C’est ce qu’on a fait avec Decathlon », s’enthousiasme Corinne Demange, Chief Marketing Officer (CMO) pour le groupe DEMGY.

Créé en 1947, la société normande conçoit et transforme des pièces et composants en plastique et composite haute performance à travers son offre qui cumule plus de quatorze expertises, de l’écoconception au conseil en recyclage. « Notre valeur ajoutée est la combinaison de plusieurs technologies en plasturgie. On peut décorer, assembler, imprimer en 3D, métalliser, polir… », explique Corinne Demange.  

L’entreprise a récemment collaboré avec Decathlon pour élaborer sa chaussure urbaine Reborn, dont la semelle est fabriquée à 60 % à partir de déchets industriels et consommateurs. Sa méthode d’assemblage sans colle permet un démontage puis un recyclage facilités de la tige et semelle. Pour concevoir cette chaussure, DEMGY a investi en recherche et développement, comme l’explique la CMO du groupe : « On a trois centres de R&D qui nous permettent d’aller chercher de nouveaux procédés de production sans gâchis de matière et utilisant des plastiques usagés. »

DEMGY est spécialiste de pièces complexes allégées pour des secteurs tels que l’aérospatial, l’automobile, le médical, luxe, sport et loisirs. « On est acteur de la décarbonation car on cherche à alléger les pièces pour favoriser es économies d’énergie », conclut Corinne Demange.

 

LUCY, une imprimante 3D hybride plus précise

Créé en 2021, le fabriquant bordelais d’imprimantes 3D pour les industriels Namma France compte déjà 10 employés. La société a fièrement présenté au salon Global Industrie 2024 son imprimante hybride LUCY, conçue et assemblée dans ses ateliers. Une machine qui combine impression 3D et usinage, associant la rapidité et facilité d’impression du premier procédé à la précision du second. « On espère avec LUCY répondre aux besoins des industriels en apportant plus de précision dans l’impression 3D », déclare Clément Cazautets, CEO et co-fondateur de Namma France. L’entrepreneur vise la mise sur le marché européen de LUCY dès 2025.

L’entreprise dispose de deux autres gammes d’imprimantes, EVA (impression 3D multi-procédés) et ANA (100 % impression 3D IDEX, technologie utilisant deux têtes d’impression). Malgré une concurrence accrue dans le domaine, Namma France a réussi à décrocher des contrats avec des clients prestigieux tels que Thalès, Ariane Group, Airbus, la DGA (Direction générale de l’Armement), mais aussi de nombreuses PME du secteur automobile.

Basket Matryx de Chamatex, pour une fabrication automatisée de chaussures de sport

« On est le seul groupe textile en France qui produit à la fois du tissu et des produits finis », s’enthousiasme Anaïs Brias, chargée de marketing et communication pour Chamatex. Créé en 1980, le groupe industriel textile basé en Ardèche est composé aujourd’hui de dix sociétés fabricantes de tissus techniques et produits finis. L’entreprise fournit des clients comme Babolat, Rossignol, pour le marché du sport, mais aussi des entreprises de l’industrie du luxe, lifestyle, bagagerie… « On fabrique des chaussures de sport pour Millet ou Salomon, des vêtements techniques pour la marque Inspiration, des combinaisons ignifugées de Formule 1 pour les plus grands pilotes actuels », complète Anaïs Brias.

Sur le stand de la French Fab, Chamatex a présenté sa nouvelle basket brevetée Matryx, une technologie permettant la fabrication de la tige de la chaussure en un seul bloc, limitant les coutures et permettant une automatisation dans sa production. « On innove au niveau des tissus et des process pour ramener la production de chaussures de sport en France. » Chamatex compte bien dupliquer sa technologie Matryx à l’international pour devenir leader mondial du footware.

Historiquement spécialisée dans la production de tissus pour les vêtements, Chamatex a connu le déclin du textile français face à la concurrence chinoise. Au lieu de mettre la clé sous la porte, l’entreprise a fait le choix de racheter des sociétés du textile dès 2019 – du rideau décoratif au vêtement technique avec des process d’assemblage modernes : thermocollage, soudure ultra son, découpage laser – et de se spécialiser dans le tissu technique. Une stratégie qui s’est avérée jusque-là gagnante.  

PerfTrak de Teeptrak améliore la performance des machines

« Notre solution est simple à intégrer. Transformer une machine qui a plus de quarante ans en un dispositif connecté, en moins d’une heure ! C’est ça l’innovation ! » explique Samy Daigurande, Expert en Lean Manufacturing chez Teeptrak. Fondée en 2014, la start-up commercialise des solutions d’optimisation de performance industrielle à ses clients depuis 2016.

Teeptrak a présenté à Global Industrie son innovation PerfTrak, une application de suivi en temps réel et d’amélioration de la performance des machines, qui permet notamment de mesurer les cadences et d’expliquer chaque arrêt sur une ligne de production. La tablette tactile s’installe sur la machine et l’interface utilisateur détaille les aléas rencontrés. Teeptrak a pensé au management visuel en ajoutant une colonne lumineuse à son package : la couleur rouge signifie une machine à l’arrêt, tandis que la blanche appelle un opérateur à répondre à des questions sur la tablette. En ce qui concerne les briques technologiques utilisées, « on utilise l’OPCUA, le machine learning, l’intelligence artificielle, pour prendre des jeux de données et en faire sortir des infos pertinentes. Nos clients gagnent en performance, en rentabilité, peuvent diriger leurs investissements intelligemment. »  

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