|||

Soitec labellisé « Vitrine Industrie du Futur » : l’innovation comme levier de croissance

Leader mondial de la production de matériaux semi-conducteurs, Soitec a été labellisée « Vitrine Industrie du Futur » en septembre 2021. L’objet de sa réussite : un projet mêlant utilisation d’équipements d’inspection et data, lequel a permis à l’entreprise grenobloise d’optimiser les rendements de fabrication de ses substrats. Entre autres.

« Il n’y a pas un téléphone aujourd’hui, quelle que soit la marque, qui ne soit pas composé de produits Soitec », affirme Cyril Menon, directeur des opérations de Soitec. Plus que les téléphones, leurs substrats (disques ultrafins en silicium sur lesquels sont gravés les composants des semi-conducteurs) équipent également les automobiles, les objets connectés ou encore les data centers. Un large spectre dont l’évolution est étroitement liée au contexte sociétal et numérique, aujourd’hui favorable à la croissance de l’entreprise. Et à la Covid-19 de passer par là : « L’augmentation de notre chiffre d’affaires (+40% en 2021) a été boostée, enrichie par l’accélération de la transformation numérique post-covid », explique Cyril Menon.

En parallèle, l’innovation gagne du terrain dans les secteurs de l’automobile et de la téléphonie. Augmentation du contenu électronique dans les véhicules, arrivée de la 5G… Tant d’aubaines pour Soitec, qui voit naturellement ses produits sollicités. Le directeur de l’IT le précise, la croissance de l’entreprise n’est pas liée à la consommation, mais à la complexité des objets nécessitant l’intégration de leurs matériaux : « Ce n’est pas le nombre de téléphones ou de voitures vendus qui génèrent notre croissance, c’est la proportion de contenus de semi-conducteurs qu’il y a à l’intérieur. Entre un téléphone 4G et un téléphone 5G, il y a 50 à 80% de matériaux en plus. ». Et si l’entreprise qui fêtera ses 30 ans l´année prochaine parvient à tenir le rythme des transformations, c’est parce qu’elle-même met un point d’honneur à innover.

 

Croissance, rendement et recrutement à la clé

« De 2016 à 2019, nous avons eu 3 années successives avec une croissance de 30% ou plus. Notre réussite est intrinsèque aux produits sur lesquels on a innové. ». Cyril Menon y tient, l’augmentation du chiffre d’affaires de Soitec est avant tout organique. La dernière innovation en date a, en plus de soutenir l’entreprise dans son ascension, valu à ses équipes de recevoir le trophée « Vitrine Industrie du Futur » en septembre 2021. Un trophée qui vient récompenser le combo gagnant équipements d’inspection/outils de data avancés, qui a permis à Soitec d’optimiser les rendements de fabrication de ses substrats semi-conducteurs. Une prouesse technique pour l’entreprise, qui est chaque année confrontée à l’obligation d’améliorer ses produits pour s’adapter aux objets dans lesquels ils évoluent. « Ce qu’on a développé à travers ce projet, c’est le lien entre l’équipement de mesure et un algorithme de statistiques qui tourne dans le cloud et permet d’ajuster la gravure des substrats pour chaque unité produite », vulgarise Jérôme Schwartzmann, directeur des systèmes d’informations chez Soitec .

Développée en partenariat avec la société toulousaine Ippon, la solution a d’autres avantages : garantir l’uniformité et la qualité des gravures sur des productions en grande série, mais aussi limiter le taux de rebut. « Pour chaque unité produite, on a un traitement très personnalisé qui permet d’éviter de mettre des produits à la poubelle », explique Jérôme Schwartzmann. Outre ces différents bénéfices pratiques, la labellisation « Vitrine Industrie du Futur » a un impact par ricochet sur l’image de l’entreprise et son recrutement : « les candidats nous regardent différemment parce qu’ils voient qu’il y a de l’investissement sur des solutions innovantes et sur la fabrication. », explique le directeur des systèmes d’informations. Dernier point auquel il tient : le fait d’avoir mobilisé des entreprises françaises. Outre Ippon qui a travaillé sur la modélisation, Sopra Steria a quant à elle participé à l’élaboration de l’informatique embarquée dans la solution. « Un vrai écosystème français a été mobilisé autour de ce projet-là, et ça aussi c’est pour nous une fierté et une réussite », conclut Jérôme Schwartzmann.

partager cet article

ON VOUS RECOMMANDE AUSSI